Migraine et médecine
Bon nombre de migraineux aujourd’hui n’ont plus foi dans le médecin qui les suit. La personne le plus souvent à l’avant plan est le médecin de famille, qui les suit, pour la plupart, depuis toujours.
Je préfère parler d’un cas que je connais : le mien.
Depuis l’âge de 5-6 ans, le médecin de famille était consulté assez régulièrement lors de mes crises de vomissement et de migraine. A cette époque, il venait le lendemain pour constater que la crise était passée et que je n’avais plus rien. Après lui avoir raconté le déroulement de la crise (qui était toujours le même), il sortait le certificat pour mon absence à l’école et c’était tout … pas très encourageant.
Ce n’est que vers l’âge de 18/19 ans qu’il m’a envoyée passer un examen chez un neurologue. A partir de là, a commencé la période « injections de Triptans ». Je ne me rendais alors chez lui que pour obtenir des ordonnances. Comme une droguée qui venait chercher sa dose. Voyant que le nombre de crises ne diminuait pas, il m’a prescrit des antiépileptiques que j’ai pris très peu de temps car je ne supportais pas les effets secondaires. Il m’avait « encouragée » à prendre le dernier traitement antiépileptique en mettant en avant que le produit me permettrait également de perdre du poids … en effet en lisant après coup la notice, j’ai lu que celui-ci pouvait provoquer l’anorexie, le dégoût de la nourriture, etc. Il y a une différence entre perdre un surplus de poids et devenir anorexique ! Enfin … Dès le début de la prise, j’ai commencé à avoir des vertiges notamment en conduisant. J’ai arrêté tout de suite ce traitement. J’ai constaté qu’il y avait un bon nombre d’effets indésirables assez conséquents en lisant la notice et à ce moment là, j’ai eu un sentiment de dégoût envers mon médecin. Je me sentais trahie, j’avais l’impression d’être son cobaye. Je lui en voulais de ne pas m’avoir parlé des effets secondaires, qui ne sont pourtant pas du tout négligeables.
Plus tard j’ai appris ce que provoquait dans l’organisme la prise de Triptans et pourquoi la plupart du temps il faisait passer les migraines. Personne ne m’avait jamais expliqué les choses comme ça. D’ailleurs, si j’avais su je n’en aurais jamais pris. A partir de ce moment, j’ai décidé de ne plus jamais en prendre, quitte à souffrir plusieurs jours d’affilée. J’en ai beaucoup voulu à mon médecin de ne jamais avoir pris le temps de m’expliquer comment agissaientt les Triptans et quels étaient les risques. Je n’arrive plus aujourd’hui à lui faire réellement confiance. Je ne vais plus chez lui pour mes migraines depuis presque un an, il semble en être un peu vexé mais c’est comme ça. Je ne veux plus être son jouet ! Peut-être que le fait de me prescrire « tout et n’importe quoi » partait d’une bonne intention chez lui, mais je me demande maintenant s’il pensait sur le long terme et s’il pensait à ma santé. Oui, c’est vrai que je voulais à tout prix que mes migraines disparaissent mais pas au détriment du reste de mon corps.
Je me rappellerai toujours une phrase qu’il m’a dite d’un ton à la limite moqueur quand je me suis rendue chez lui après une grosse crise et après lui avoir expliqué son déroulement : « Mais oui qu’est ce que tu veux ? C’est comme ça, t’es une migraineuse, on sait ce que c’est maintenant », ce qu’il voulait dire par là c’était : « oui mais arrête de toujours venir me raconter la même chose, on sait comment se déroulent les crises, on sait que tu es une migraineuse, donc ça ne sert plus à rien de t’en plaindre, ce sera comme ça toute ta vie. »
Pendant longtemps je ne désirais plus parler de migraine car je savais que jamais on ne trouverait la solution miracle.
Je ne sais pas si la plupart des médecins se sentent impuissants face à la migraine et proposent alors « tout et n’importe quoi » ou bien s’ils n’ont simplement pas envie d’aller plus loin, car après tout la migraine est une maladie très incommodante dans la vie de tous les jours pour ceux qui en souffrent mais ce n’est pas une maladie mortelle comme le cancer ou autres.
A mon sens, il est certain que les migraineux ne sont pas encore reconnus à leur juste valeur. J’ai souvent eu l’impression d’être prise pour une comédienne lors de crises.
Mais tous les ressentiments que j’éprouvais envers le monde médical ont été mis de côté ces derniers temps, depuis que je suis tombée sur l’article d’un magazine où j’ai pu lire des témoignages d’autres migraineux et où j’ai pris connaissance d’une « nouvelle médecine » pour soigner les migraines : la myothérapie. Je me suis renseignée sur le médecin qui pratiquait cela en Belgique, et dès le premier rendez-vous, j’ai repris espoir. Je me suis retrouvée face à un médecin intarissable sur le sujet et surtout qui me disait que coûte que coûte on trouverait d’où venaient mes migraines et qu’on les soignerait. Tous mes sentiments de fatalité se sont envolés et j’ai décidé de lui faire confiance. Rendez-vous sur la deuxième partie du site pour en savoir plus sur la myothérapie.