Les mécanismes de la myothérapie 2018-05-12T23:43:26+00:00

Les mécanismes de la myothérapie

Les muscles forment un ensemble, une sorte de chaîne dans le corps. Quand un muscle a subi un traumatisme, d’autres pour compenser vont se contracter et provoquer une douleur à un autre endroit.

Exemples de traumatisme :

  • à la naissance : expulsion accélérée, au forceps, gynécologue trop brusque et/ou pressé;
  • dans l’enfance : tout le monde est déjà tombé durant son enfance mais certaines chutes laissent un souvenir moins périssable que d’autres. Il peut y avoir une chute de la table à langer, dans les escaliers, lors des premiers pas, en vélo, à cheval. Certaines personnes ont une enfance plus « casse-cou » que d’autres;
  • dans le sport : la pratique de sports brutaux comme le football, le rugby peuvent être à l’origine de traumatismes mais également la pratique d’activités comme la danse classique où les chevilles en prennent un coup et il s’agit alors là de microtraumatismes répétés;
  • lors d’accidents de voiture;
  • lors de violences domestiques (parentales, conjugales, bagarres entre frères et sœurs,…).

Pour comprendre l’utilité de la myothérapie, il convient de comprendre le mécanisme de la migraine. Si peu de traitements ont réussi à guérir complètement la migraine c’est que son mécanisme n’était pas tout a fait compris.

Mécanisme de la migraine :

Suite à un traumatisme, (le plus souvent au crâne ou au cou mais il peut aussi s’agir des chevilles) certains muscles se contractent. Ces contractures peuvent durer très longtemps (des années, toute la vie) mais peuvent ne se manifester que par moment. Par exemple, lors des règles, de fatigue, de stress, de mauvaise position de sommeil, … La contracture alors sollicitée, s’aggrave et provoque des symptômes. Si la contracture touche le muscle appelé le petit complexus (voir schéma),

l’aggravation de cette contracture peut provoquer une compression anormale des deux os occipital et temporal(voir schéma). Cela a pour effet de ralentir l’écoulement du sang veineux qui passe par l’orifice situé entre les deux. (voir schéma).

La circulation sanguine dans le cerveau subit donc un ralentissement et certaines zones subissent une baisse d’apport en oxygène. Ce manque d’oxygène peut déjà provoquer des symptômes : les troubles visuels appelés « aura » qui précèdent 15% des migraines. L’organisme privé d’oxygène réagit en apportant plus de sang artériel. Mais comme la sortie du sang du crâne est toujours obstruée par la compression anormale des deux os cités ci-dessus, cela provoque une hypertension veineuse et artérielle intracrânienne qui cause alors la douleur. La douleur cesse quand le muscle concerné se relâche grâce à une nuit de repos ou à la prise de médicaments.

Même si la douleur disparaît, la contracture musculaire est toujours là et le processus se reproduira dès que les facteurs déclenchants seront à nouveaux présents.

Il est important de distinguer le traumatisme (souvent ancien) des facteurs déclencheurs de la crise de céphalée ou de migraine.

Le travail du myothérapeute sera alors de supprimer le spasme musculaire ancien.

Sur quoi agit la myothérapie :

Il existe un réflexe « myotatique » qui fait que tout muscle étiré se contracte. Ce réflexe permet au muscle de toujours retrouver sa position initiale.

Lors d’un choc, un os est soudainement déplacé par rapport au reste du corps. L’articulation la plus proche de l’os est brutalement mobilisée et certains muscles vont donc brutalement être étirés. Le réflexe myotatique intervient ici dans le but de protéger l’articulation contre la dislocation.

Le muscle étiré se contracte pour résister au traumatisme.  La contracture une fois faite ne peut disparaître ni d’elle-même, ni au repos, ni lors de massages. Cela a même tendance à s’aggraver avec le temps. C’est ce qu’on appelle le myospasme post-traumatique persistant ou le MPP.

Notons cependant qu’il existe deux sortes de muscles :

  • les muscles dits toniques qui maintiennent les positions ;
  • les muscles dynamiques qui permettent les mouvements.

Seuls les muscles toniques peuvent rester spasmés de façon durable.

Le MPP peut rester « endormi » pendant des années mais tôt ou tard cela deviendra douloureux. La compréhension de ce MPP permet de comprendre et traiter, entre autres, les migraines.

Le myothérapeute par divers moyens (interrogation du patient ou toucher de certaines zones) ciblera les zones à travailler.